Devient-on plus pessimiste avec l’âge ?
25 mai 2023
La première personne à avoir employé le terme complexe de Dieu est Ernest Jones, un psychiatre et psychanalyste gallois qui l’a pour la première fois utilisé dans son livre “Essays in Applied Psycho-Analysis” en 1923.
Attention, le complexe de Dieu n'est pas un terme clinique ou un trouble diagnostiquable. La définition la plus courante est la suivante : une croyance en sa propre supériorité, un refus de l’échec ou de l’erreur, des opinions personnelles incontestables, bref vous voyez le personnage… mais attendez, avant de vous dire que vous n'êtes pas concerné je vous propose de lire mes réflexions sur ce sujet.
Selon le sociologue et philosophe français, Emile Durkheim, “Dieu“ a plusieurs attributs que j’ai étoffé grâce à mes observations sur le comportement humain :
1. Immortalité et éternité. Nous pensons que nous avons tout le temps pour changer de métier, faire le tour du monde, rencontrer notre moitié, devenir champion de tennis, avoir un troisième enfant…Souvent nous imaginons ce que nous ferions en retraite et nous attendons ce temps pour profiter de la vie. Quand nous parlons de la mort, nous utilisons le conditionnel, comme si elle ne pouvait pas nous atteindre. D'une certaine manière nous avons l’impression d’être immortel, que le temps est extensible et qu'il nous appartient.
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2. Perfection. Nous sommes exigeants avec nous même et avec les autres. Tout le monde peut compter sur nous. Nous avons du mal à dire non par souci de décevoir. Nous tenons toujours nos engagements et peu importe le prix à payer. Nous avons envie d'être apprécié et aimé par tous.
3. Immensité. Nous pensons que nous sommes les seuls à avoir de bonnes idées (projet, livre, chanson, etc.). Nous sommes persuadés d’être indispensables dans notre entreprise. A la maison tout repose sur nous : les enfants, le chien, la cuisine, les plantes… tout peut s'effondrer sans nous.
4. Infinité. Quand quelqu'un de notre entourage ne va pas bien nous avons tendance à penser que c’est notre faute. Nous sommes persuadés d’être seuls responsables des dégâts écologiques mêmes ceux antérieurs à notre naissance. Nous ramenons tout à nous.
5. Omniscience (tout savoir). Dans une situation de débat, nous cherchons les arguments pour prouver à notre interlocuteur qu'il a tort. Nous ne l'écoutons pas vraiment. Nous n'essayons pas de le comprendre. Nous n'acceptons pas son point de vue. Peu importe le sujet (l'économie, le nucléaire, le climat…) nous avons notre avis (exprimé ou non) et nous ne changeons pas notre position, car admettre que l'autre a, même partiellement, raison, est un échec pour nous.
Thème des articles
6. Omnipotence (tout-puissant). Nous nous croyons fort et en mesure de tout contrôler, décider du jour de notre accouchement, ne pas être atteint par la Covid, monter une société en un claquement de doigts.
7. Unité. Nous sommes persuadés que tout le monde pense comme nous. Parce que nous avons envie d’apprendre et grandir, nous croyons que c'est le cas pour chacun. Parce que nous trions nos déchets et réduisons notre consommation de viande, nous avons l’impression que toute la société fait la même chose.
8. Impartialité (pas de parti pris). Cela nous dépasse quand les autres ne respectent pas les règles, ce qui nous pousse à faire nous même justice. Nous nous permettons d'abîmer discrètement la voiture de la personne qui est se gare tout le temps devant notre portail…
9. Et enfin la liberté. Nous faisons ce que nous avons envie et peu importe les conséquences, nous pensons qu’il n’y en aura pas ! Faire du bruit jusqu’à 5h du matin lors d’une soirée, se garer n’importe où, boire un peu trop et reprendre le volant, changer l’étiquette d’un produit onéreux pour payer moins cher, parler à haute voix dans les transports en commun…
Je pense que nous tombons tous à certains moments dans le complexe de Dieu.
Ce complexe de Dieu est assez paradoxal car nous nous sentons responsables de tout, et en même temps, nous ne faisons rien de constructif pour solutionner tels ou tels problèmes. Le travail sur soi peut aider à trouver un équilibre intérieur afin d’agir d'une manière plus équitable, en se respectant et en respectant l'autre.
Certaines personnes ont peur d’être confronter à eux même dans le cabinet d’un professionnel et ne développeront jamais leurs compétences d'intelligence émotionnelle. Personnellement, je trouve que la vie est beaucoup plus simple quand on le fait.
Sortons du “complexe de Dieu“ et vivons comme simple mortel en essayant de faire de notre mieux.
Vous avez envie de développer vos compétences de l’intelligence émotionnelle ? Faites appel au coaching professionnel pour se faire accompagner et devenir une meilleure version de vous.
J’espère que cet article vous a plu et je vous invite à découvrir mes autres articles sur ce thème : « Pourquoi avez-vous besoin de connaître votre mision plutôt que vos objectifs professionnels?» ou « Pourquoi 80 % des bilans de compétences ne finissent pas en reconversion professionnelle ?».
